lundi 8 octobre 2007

Der Ring des Nibelungen

Quand on parle de Wagner, on s'aperçoit vite que la plupart des gens n'y connaissent rien soit parce qu'ils n'ont jamais eu le privilège d'assister à un de ses opéras, soit parce qu'ils n'en retiennent que les contresens colportés sous le IIIème Reich.

L'histoire du Ring est l'histoire de la Vie : elle met en scène l'ascension puis la chute des Dieux pour mieux cerner la faillibilité de l'Homme. Bercé par l'illusion qu'il pourrait libérer le monde de ses contraintes, Wotan s'est emparé de l'Anneau dans Das Rheingold et caresse l'idée de marier ensemble ses deux enfants mortels Siegmund et Sieglinde, mais démasqué par son épouse, renonce à cette liberté incestueuse et tue Siegmund. La malédiction du Ring est en marche.

Siegfried s'empare à son tour de l'anneau et brise la lance de Wotan, symbole de son pouvoir absolu, avant lui-même de se retrouver prisonnier d'un sort qui le condamne à être parjuré et mourir. Il comprend alors la puissance destructrice de l'Anneau qui a conduit au Götterdämmerung voulu par Wotan lui-même. Les Dieux périssent dans l'incendie du bûcher de Siegfried qui a gagné leur demeure, la Walhalla. Un monde nouveau peut renaître sur ses cendres.

La puissance symbolique des métaphores qui émaillent la tétralogie conduit à une réflexion étonnante sur l'Homme : nourri de ses contradictions entre l'Amour et le Pouvoir, la mythologie des Anciens et la tabula rasa des Modernes, son ambition personnelle et sa fin tragique, l'Homme se cherche mais l'emporte finalement sur le Royaume des Dieux pour reconstruire un ordre nouveau.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Interesting to know.